De : Cormac McCarthy
Chez : Points
Nombre de
pages : 252
Paru (pour la première fois) en : 2006
Avant de le
commencer, je ne savais de ce livre que peu de choses, à savoir
qu'il y avait eu un film il y a pas longtemps (enfin, pas
longtemps... en 2009 en fait... Purée ça fait 10 ans !) avec
Aragorn en personnage principal, et qu'il semblait plaire aux gens
(le livre ! Enfin le film aussi mais là c'est pas trop le
propos). C'était suffisant pour moi il faut croire...
Et pourtant
je sais qu'il ne faut pas faire confiance au gens ! (dit celle
qui donne son avis sur internet...)
On va
commencer par ce qui n'allait pas, comme ça on finira sur une note
positive. Je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages. Aucun
(bon, en même temps, il n'y en a que deux qui sont omniprésent). Je
pense que le fait qu'aucun n'ai de nom n'aide pas. Il y a très peu
de persos sans nom qui m'ont atteint assez pour que je m'y attache.
En fait il n'y en a qu'un : K. dans Le Procès de Kafka.
Ici, nous
avons l'homme et l'enfant, tout deux représentés par le pronom
''il'' ce qui crée de temps en temps des confusions.
A plusieurs
reprises, j'ai trouvé leur comportement pas très adapté à leur
situation, surtout le comportement du père qui est quand même censé
être plus réfléchi que l'enfant.
La découpe
du texte m'a un peu posé problème également. Il n'y a pas de
chapitre, et tout le roman est découpé en paragraphes, en générale
assez courts. Le truc cool c'est que ça donne un certain rythme à
l'histoire, mais pour le coup, peut être un peu trop. J'ai été
souvent trop vite sortie d'un scène alors que je n'avais pas encore
eu le temps de m'y installer.
En écrivant
ces lignes, je me rends compte qu'en fait c'est sans doute fait
exprès par l'auteur, pour qu'on vive la même chose que ses
protagonistes : toujours avancer sans avoir le temps de
s'installer.
Enfin, il
m'a manqué un contexte, une histoire. Une apocalypse, ok, mais
pourquoi ? Quand ? Comment ? Ici on sait juste qu'il y
a de la cendre partout, que ce soit sur le sol ou en suspension. Un
incendie géant à l'échelle nationale ? Un volcan qui est
renté en éruption ? Une météorite ? Trop de questions
et pas assez de réponses.
Mais il y a
eu des choses intéressantes aussi ! (sinon je n'aurais pas fini
le livre, et surtout pas en moins d'une semaines)
En premier
lieu, le rythme. Même si j'ai dit plus haut qu'il m'avait posé
problème, je dois bien admettre que l'on s'ennuie très peu, malgré
un style que j'ai trouvé assez contemplatif.
L’ambiance
générale est aussi bien posée et immersive. On ressent très vite
le froid et l'urgence de certaines situation que décrit l'auteur, on
frissonne sous la pluie avec les personnages même si on est bien au
chaud, un après midi d'été caniculaire, on ressent la frustration
de devoir avancer alors qu'on est crevé et qu'on voudrait juste se
reposer.
En bref,
j'ai trouvé qu'il s'agissait d'un roman bizarrement immersif compte
tenu de tous les défauts que je lui avait trouvé.
Petite note
aussi concernant l'édition que je possède (Points) : elle est
bourrée de coquilles, ce qui n'aide pas à la lecture...